La Vie

Apparition de la vie

Les cellules, unités vivantes, sont des assemblages complexes de molécules inertes

La cellule est l’unité fondamentale du vivant

Toute cellule est issue d’une autre cellule

L’ADN, macromolécule présente au cœur des cellules, est le support de l’information génétique chez les êtres vivants

L’ADN, transmis de génération en génération, est le support de l’hérédité

Les modifications de la molécule d’ADN (mutations) constituent le moteur de l’évolution des êtres vivants

Les outils de la seconde moitié du XXe siècle ont ouvert l’ère de la génomique et annoncent celle de la postgénomique !



Apparition de la vie

La vie est apparue il y a environ 2 milliards d'années, sous une forme très simple, sur une terre très inhospitalière, en cours de refroidissement, mais encore trés chaude. La vapeur d'eau commençait  de se condenser sous forme liquide, l'atmosphère était très chargée de méthane et de gaz carbonique issus des nombreux volcans et la lumière du soleil atteignait difficilement le sol tant le ciel était chargé de poussière mais les éclairs violents devaient cependant éclairer le sol.
Comment a pu apparaitre la première cellule vivante dans cette bouilloire infernale ? Mystère !
Une condition essentielle pour que la vie telle que nous la connaissons, la seule que nous connaissions, est la présence d'eau, principalement sous forme liquide, ce qui implique une fourchette de la valeur du couple pression-température en surface de la terre très étroite. Une autre condition essentielle est la présence de carbone qui, par ses propriétés chimiques particulières, notamment sous les mêmes conditions, permet la construction de trés nombreux assemblages d'atomes présents dans notre environnement (corps "simples") en molécules élémentaires dites "organiques", inertes mais organisées qui peuvent se regrouper en macro molécules, mais toujours inertes, par le jeu d'attractions entre atomes constitutifs

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Les cellules, unités vivantes, sont des assemblages complexes de molécules inertes

Une cellule vivante est composée de milliers de ces molécules organiques inertes : lipides, glucides, protéines et acides nucléiques en sont les essentielles.mais on trouve également d’autres molécules présentes en petite quantité mais qui sont essentielles également : vitamines, ions, sels minéraux… Ces molécules associées à l'eau, constituent la structure de la cellule et participent à l’ensemble des réactions chimiques nécessaires à son fonctionnement. Cet assemblage extrèmement complexe de molécules inertes engendre une cellule douée de vie. Mais cette compréhension de la structure de la cellule n'explique cependant pas le passage de l'inerte au vivant car cet assemblage, la cellule, vit.

Une des grandes caractéristiques du vivant, dès l'origine, a été, et est, est la capacité à se reproduire en transmettant la vie. Sur cette terre primitive, une molécule a probablement acquis, petit à petit, cette capacité. Une protocellule (cellule primitive) a pu se former par enfermement de cette molécule dans une petite vésicule. LUCA (Last Universal Cell Ancestor), la cellule à l’origine de tous les êtres vivants actuels, était alors formée. Cette hypothèse, actuellement la plus vraisemblable, est confirmée par de nombreuses observations : Une quasi-certitude, tous les êtres vivants actuels ont un matériel génétique constitué d’ADN, et le code génétique (système utilisé pour fabriquer des protéines à partir d’ADN) est le même pour tous.

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La cellule est l’unité fondamentale du vivant

Tous les êtres vivants sont constitués de cellules, unités élémentaires vivantes. Délimitées par une membrane, les cellules renferment des molécules qui baignent dans un milieu gélatineux : le cytoplasme. Elles sont de véritables usines qui réalisent l’ensemble des activités propres à la vie.

Il existe des êtres vivants formés d’une seule cellule : ils sont dits unicellulaires (bactéries, levures, algues microscopiques) et d’autres formés de plusieurs cellules : ils sont dits pluricellulaires ( animaux, végétaux supérieurs et certains champignons).

On distingue deux grands types de cellules : les cellules procaryotes qui ne contiennent pas de noyau (les cellules bactériennes) et les cellules eucaryotes qui contiennent un noyau et différents compartiments (les cellules animales, végétales et les cellules des champignons).

Au sein d’un même organisme, les cellules peuvent présenter une grande diversité de formes et de propriétés. Par exemple, une cellule nerveuse et une cellules musculaire n’ont ni la même forme, ni la même fonction. Chez un être humain adulte, constitué d’environ 70 000 milliards de cellules, il existe à peu près 200 types cellulaires différents. Malgré leur diversité de formes et de capacités, les cellules des êtres vivants présentent une certaine unité de structure et de fonctionnement 

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Toute cellule est issue d’une autre cellule.

« Toute cellule provient d’une cellule » telle est la théorie cellulaire fondamentale.
En général, une cellule se reproduit en se divisant en deux cellules filles. Lors de cette division cellulaire, le matériel génétique (les chromosomes) se duplique puis se répartit également dans les deux cellules filles qui sont donc génétiquement identiques. C’est la mitose.
Lors de a fabrication de cellules sexuelles, des cellules vont également se diviser mais donner naissance à des cellules filles qui différentes entre elles. Les cellules filles ne portent que la moitié du matériel génétique de l’individu. La division qui aboutit à la formation des cellules sexuelles s’appelle la méiose.
Une cellule peut provenir de la fusion de deux cellules : lors de la fécondation, une cellule sexuelle femelle fusionne avec une cellule sexuelle mâle pour donner une cellule œuf. Un organisme entier va se développer à partir de cette cellule œuf. Au cours de ce développement  les cellules vont se différencier, c’est-à-dire que chaque cellule va acquérir sa fonction et sa forme selon l’expression de son matériel génétique. Le matériel génétique est le même dans toutes les cellules mais il n’est pas utilisé de la même façon.

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L’ADN, macromolécule présente au cœur des cellules, est le support de l’information génétique chez les êtres vivants

L’acide désoxyribonucléique ou ADN est la molécule qui sert de support de l’information génétique chez mes êtres vivants.
Cette macromolécule est constitué de deux brins qui s’enroulent l’un autour de l’autre, le tout formant une structure caractéristique en double hélice. Chaque brin est lui-même constitué d’un enchaînement de base azotée : l’adénine (A), la cytosine (C), la guanine (G) et la thymine (T). Les deux brins sont reliés par leurs bases selon une complémentarité stricte : A en face de T, G en face de C. L’ordre des bases A, T, G ou C le long de la molécule d'ADN varie d’un individu à l’autre ; leur nombre est caractéristique d’une espèce.
Certaines séquences de l’ADN sont porteuses d’une information, c’est-à-dire qu’elles servent à définir une caractéristique biologique, physique ou physiologique (comme la couleur du poil chez la souris) : on les appelle les gènes. Le nombre de gènes varie d’une espèce à l’autre. Ainsi le génome (ensemble des gènes) de la drosophile comporte environ 14 000 gènes et le génome humain environ 30 000.
Les cellules utilisent l’information génétique pour synthétiser des protéine, qui seront les molécules responsables, au final, d’un caractère ou d’une propriété biologique. Une protéine est un enchaînement d’acides aminés. Le code génétique, commun à tous les être vivants, fait correspondre un groupement de 3 bases azotées à un acide aminé.

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L’ADN, transmis de génération en génération, est le support de l’hérédité

La structure de la molécule d’ADN permet d’expliquer le maintien de l’information génétique au cours des divisions cellulaires. En effet avant une division l’ADN doit se répliquer. Pour cela la double hélice d’ADN s’ouvre dans le sens de la longueur et des bases azotées libres s’associent le long de chaque brin, en respectant la complémentarité des bases. AU final, deux nouvelles molécules d’ADN, identiques au modèle original sont formées.
L’ADN est transmis de génération en génération au cours de la reproduction : c’est le support de l’hérédité. Il existe deux types de reproduction : sexuée et asexuée.
La reproduction asexuée produit des individus génétiquement identiques ou clones. C’est le mode de reproduction des bactéries. La totalité du matériel génétique est transmis du parent unique vers les descendants.
Lors de la reproduction sexuée, deux parents vont mettre en commun la moitié seulement de leur patrimoine génétique via les cellules sexuelles (gamètes). C’est le mode de reproduction de la plupart des eucaryotes.
Lors de la fabrication de gamètes ont lieu deux brassages génétiques : les chromosomes se répartissent aléatoirement pour que les gamètes n’aient plus que la moitié du matériel génétique et des chromosomes s’échangent des morceaux (recombinaison). Cela augmente encore le nombre de possibilités de gamètes différents.
Au moment de la fécondation, un gamète mâle, pris au hasard, rencontre un gamète femelle pris au hasard lui aussi.
Les informations génétiques sont alors en double puisqu’elles proviennent des deux parents. Tous les gènes sont donc présents en deux exemplaires ou deux versions.

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Les modifications de la molécule d’ADN (mutations) constituent le moteur de l’évolution des êtres vivants

L’ancêtre de tous les êtres vivants, LUCA, serait apparu il y a plus de 3,8 milliards d’années. Comment, à partir de cette cellule très simple, la vie a-t-elle pu se diversifier ?
On peut imaginer que LUCA possédait déjà un fragment d’ADN qui lui permettait de fabriquer quelques protéines qui , à leur tour, participaient à la structure et aux réactions chimiques de cette cellule. L’ADN peut subir des changements, on parle de mutations : une base (A, T, C ou G) peut être remplacée par une autres (inversion), une ou plusieurs bases peuvent être rajoutées (insertion) ou enlevées (délétion). Ces mutations peuvent avoir lieu au moment de la réplication de l’ADN ou être provoquées par des agents extérieurs (rayons UV, rayonnements radioactifs, produits chimiques, etc.).
Une mutation a plusieurs effets : soit elle est neutre, soit elle est néfaste pour l’organisme et entraîne sa mort, soit elle est bénéfique. Une mutation peut être source d’évolution. Si la séquence d’ADN est modifiée de telle manière que la cellule est capable de fabriquer une nouvelle protéine et si cette modification apporte un avantage par rapport à l’environnement, cette cellule va se reproduire plus efficacement que les autres. Ses descendants seront de plus en plus nombreux. A l’inverse, parfois les parents transmettent des gènes mutés qui sont à l’origine de maladies génétiques. L’environnement opère une sélection naturelle des individus les plus aptes à survivre. Les modifications peuvent s’accumuler à tel point que cela entraîne l’apparition d’une espèce nouvelle.

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Les outils de la seconde moitié du XXe siècle ont ouvert l’ère de la génomique et annoncent celle de la postgénomique !

La découverte, dans les années 1970, des enzymes de restriction et des ligases, qui permettent respectivement de couper et de coller entre eux des fragments d’ADN a bouleversé l’approche du monde vivant. Il devient désormais possible d’isoler physiquement un gène (en découpant l’ADN de part et d’autre) et de l’intégrer dans le génome d’un autre organisme, cette manipulation est appelée transgénèse. Une nouvelle discipline est née : la biologie moléculaire, et avec elle l’essor du génie génétique et des biotechnologies. Leurs applications sont envisagées dans de nombreux domaines : industriel, agronomique, médical et judiciaire.
La transgénèse, utilisée chez les bactéries, les plantes ou les animaux, permet le développement des organismes génétiquement modifiés (OGM). Elle permet par exemple de créer des animaux modifiés pour modéliser des maladies, de créer des bactéries qui synthétisent de l’insuline humaine, ou encore des plantes résistantes aux insectes.
Appliquée à la médecine, la transgénèse offre un espoir de guérir certaines maladies par la thérapie génique. Associée à la thérapie cellulaire, elle constitue l’une des voies de recherche pour la médecine de demain.
Dans le domaine judiciaire, les empreintes génétiques permettent, depuis 1985, d’identifier un individu à partir de son ADN, ou de reconstituer sa filiation.
Durant les années 2000 le séquençage du génome de nombreuses espèces, et en particulier, celui de l’espèce humaine s’est achevé. Le séquençage consiste non seulement à déterminer l’ordre des bases d’un génome, mais aussi à repérer les séquences susceptibles d’être des gènes.
Les enjeux de la génétique et de la biologie moléculaire sont aujourd’hui considérables et suscitent de nombreuses interrogations, en particulier sur le plan éthique. Les questions de bio-éthique sont indissociables de ces avancées et font l’objet de débats aboutissant parfois à des mesures en terme de législation.

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procaryote1
Cellule procaryote
eucaryote2
Cellule eucaryote
ADN
Structure de l'ADN
caryotype
Caryotype humain
chromo1
Structure du chromosome